Biopsies

Elles sont effectuées par le radiologue et par voie transcutanée dans la majorité des cas, si nécessaire sous repérage mammographique, échographique ou encore au cours d’une IRM.

Biopsie à l’aiguille : Elle consiste à prélever de fins cylindres de tissu lésionnel (1 à 1,5 cm de long pour 1 mm de diamètre), sous repérage manuel ou échoguidé. Une anesthésie locale par injection sous cutanée (Xylol 1%) est pratiquée. Le risque hémorragique est faible. C’est la technique de choix devant une lésion solide bien individualisée.

Biopsie stéréotaxique : Avec des aiguilles de plus gros calibre, on peut obtenir une dizaine de copeaux tissulaires. Le risque d’hématome est plus grand. Ce type de biopsie effectué sous repérage mammographique est privilégié en particulier devant des plages de microcalcifications. Cette technique permet parfois d’exciser une lésion bénigne dans sa totalité.
Biopsie stéréotaxique

La cytoponction à l’aiguille fine (FNA) : Elle consiste à aspirer avec une aiguille très fine des cellules détachées de la lésion. Une préparation simple avec spray anesthésique suffit (chlorure d’éthyle) : elle fournit un diagnostic rapide mais moins précis que la biopsie en cas de cancer : elle ne permet souvent pas de donner toutes les caractéristiques biologiques de la tumeur, nécessaires à la décision thérapeutique (cf. article correspondant). Si le résultat est positif (malin) elle doit donc presque toujours être complétée par une biopsie. Cette technique est néanmoins privilégiée pour confirmer la nature bénigne d’un kyste ou choisie lors de circonstances spécifiques lors desquelles la biopsie est contre-indiquée.

Biopsie chirurgicale : Dans de rares situations la lésion est inatteignable par le radiologiste, ou les biopsies percutanées préalables n’ont pas apporté de réponse claire face à une lésion qui reste suspecte cliniquement ou radiologiquement. Cette courte intervention chirurgicale peut s’effectuer en hospitalisation ambulatoire (dans le cadre d’une seule journée, sans nuit d’hospitalisation). La lésion est alors généralement excisée en totalité.

Le repérage pré-chirugical par hameçon : Dans certaines situations de tumeur de petite taille (moins de 1 cm) ou mal délimitée, il arrive que le radiologue mette en place avant l’intervention chirurgicale, sous repérage mammographique ou échographique, une fine tige métallique ressortant par la peau. Ce hameçon a pour but de guider précisément le chirurgien vers la zone à exciser, et d’éviter ainsi une chirurgie plus large que nécessaire.
La pose de clip consiste à placer, dans la lésion, un petit élément radio-opaque, plastique ou métallique (1 à 3 mm). Ceci permet de s’assurer, par un cliché radiologique de la pièce opératoire au cours de l’intervention, que la zone de la lésion a bien été retirée par le chirurgien. Cette option est proposée en cas de foyers de microcalfications, sans masse palpable ou encore lorsque la chirurgie est prévue après plusieurs cycles de chimiothérapie pouvant entraîner une diminution importante de la taille tumorale et rendre son repérage difficile au cours de l’intervention chirurgicale.

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