Chirurgie: effets secondaires

Les effets secondaires sont précoces et/ou tardifs. Ils ne sont pas systématiques et varient d’une patiente à l’autre.

a. Au réveil :
La zone opérée est souvent sensible, voire douloureuse, tout comme l’épaule et la face interne du bras. Un œdème, un hématome, une infection, un retard de cicatrisation ou un écoulement de lymphe sont des complications possibles.
Parfois au contraire, l’aréole et le mamelon sont insensibles, comme anesthésiés, ainsi que parfois 1 à 2 cm autour de la cicatrice axillaire ; ceci est dû au bistouri électrique qui a coupé de petits nerfs invisibles et superficiels sous la peau.
Par ailleurs, après la mise en place d’une prothèse mammaire, il peut y avoir une différence de chaleur entre les deux seins.

b. Les effets locaux tardifs au niveau du sein :
Une rétraction de la peau dans la région opérée.
Une consistance différant du naturel lors de la palpation des seins.
Un dégonflement, c’est à dire un affaissement progressif du tissu dans la région opérée qui, même lorsqu’il est modéré, aboutit en 5 à 10 ans à un aspect de « vagues » à la surface des seins.
Un dégonflement brutal en cas de rupture de l’enveloppe d’une prothèse.

c. Les effets locaux tardifs au niveau de l’aisselle et du bras :
L’apparition dans l’aisselle d’une poche de lymphe qui peut survenir même à distance de l’intervention et sera traitée par ponction évacuatrice.
Après un curage axillaire, de la physiothérapie doit être entreprise pour diminuer l’œdème lymphatique, ainsi qu’afin d’éviter toute raideur et limitation de la mobilité de l’épaule. Documentation: Conseils pratiques aux personnes opérées du sein.
À plus de 6 mois, la complication tardive la plus sérieuse (bien que très variable dans son intensité) est le « gros bras » ou lymphoedème. Celui-ci est dû est à l’altération lors de la chirurgie du creux axillaire, du fin réseau de vaisseaux drainant la lymphe. La lymphe ne peut plus être drainée et évacuée en direction du canal thoracique, et s’accumule par conséquent dans le bras. Cette complication tend à être moins fréquente et moins sévère depuis l’avènement de la technique chirurgicale du ganglion sentinelle, moins mutilante. Elle peut être partiellement prévenue par des séances régulières de drainage lymphatique effectué par un physiothérapeute reconnu dans cette pratique.

Quelques liens utiles :

Conseils pratiques aux personnes opérées du sein
Une prothèse de sein
Reconstruction du sein par prothèse
Un nouveau sein ?
L’oedème lymphatique après un cancer

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